
Dans ma parcelle de béton poreuse aux gesticulations de mes congénères, je fuis. Dans les assauts acoustiques de leurs divertissements, je meurs. De la constante ceinture résonnante et collectiviste ; point de silence dans ces assemblages d’isolement juxtaposés. Une promiscuité auditive querellant l’intime territoire.
Et puis, il y a le bruit. Au bruit s’ajoute le bruit.
La charge. Les charges galopantes et frénétiques, débridées et garanties, assurantes et rassurées. Inconditionnelles. Stochastiques.
Il me souvient toutes les tonitruances volontaires de mes condisciples, leurs enthousiasmes névrotiques, leurs pronostiques triomphants entre la crème citron et le café noir, haranguant leurs ventres, excitant leurs pas.
Je constatais le combat contre leurs incapacités, la permission nécessaire à leur audace.
Je savais par usure que les sollicitations organiques, les incantations orgasmiques, ne déplacent que des collines d’ondes sonores.
Et puis il y eut le silence. Il y a le silence.
Que de déclarations d’amour mortellement nées dans l’aplomb, d’espoirs concrets, d’implorations au faire tangible, de rêves au touchant.
Le silence.
Je cherche la quiétude partout ou se pose ma condescendance, la constance là où se trouve l’envie.
Mes voisins invasifs me rappellent mon dérangement social, le silence des autres, le tapage des pantoufles.